chapitre 6 la detection des troubles fonctionnels La fonction visuelle a pour premier but de nous permettre de voir les choses comme elles sont, là où elles sont. Elle nous permet de nous situer par rapport à l’environnement. Elle nous confronte au réel. Fait important : dans la fonction visuelle, le phénomène final, soit la formation de l’image visuelle, est une matérialisation, une objectivation des mécanismes de cette fonction. Si tout l’arc réflexe qui préside à l’élaboration de l’image visuelle est normal, un sujet est capable de voir un objet tel qu’il est, là où il est, dans sa réalité objective. Toute déviation de l’image visuelle par rapport à l’objet, traduit donc une dysfonction de l’arc réflexe : œil-centres régulateurs-cortex. Si l’on ne peut incriminer l’organe récepteur, l’œil, ni le cortex, il reste que ce sont les centres régulateurs qui ont mal réagi à l’excitation lumineuse, devenue incitation sensorielle. Les lois de l’optique expliquent les déviations de l’image par rapport à la norme de la façon suivante : Les centres nerveux responsables des mouvements de l’œil devraient le diriger de telle façon qu’un faisceau lumineux atteigne le point le plus sensible de la rétine : la fovéa centralis. Dans la situation normale, l’axe d’impression (lumière incidente) coïncide avec l’axe de projection (chemin apparent de la lumière incidente) et l’image apparaît au sujet telle qu’elle lui est effectivement présentée, là où elle est. En cas de dysfonctionnement des centres nerveux auto-régulateurs, l’œil n’est pas convenablement dirigé et le faisceau lumineux n’atteint pas la fovéa. L’axe d’impression et l’axe de projection ne peuvent plus coïncider, l’image apparaît déformée au sujet, là où elle n’est pas ; de façon différente selon qu’on utilise la vision simultanée ou la vision binoculaire. Ces troubles de la fonction visuelle (troubles de la vision simultanée et de la vision binoculaire) peuvenapparaître par un dispositif instrumental spécial, prisme ou écran. Le diploscope de REMY est un de ces Pour la détection comme pour le Training, Georges QUERTANT a modifié et perfectionné le diploscope de REMY dans un ensemble de 8 appareils utilisant certaines formes de lumière, excitants naturels de l’appareil optique. Ces excitants naturels sont les agents physiques de l’environnement qui composent l’image lumineuse : 4 cas peuvent se présenter : 1 - Le sujet réagit correctement : il perçoit toutes les images-tests dans leur réalité objective. Il n’y a pas de dysfonction diencéphalique et, quel que soit le symptôme, la CPS ne sera pas une indication. 2 - Le sujet réagit de façon exagérée : ce qui entraîne certaines modifications de l’image-test, (Hyper auto-cinésie). 3 - Le sujet réagit de façon insuffisante : les modifications de l’image-test sont différentes, (Hypo auto- cinésie). 4 - Le sujet réagit tantôt par excès, tantôt par défaut, (Instabilité cinésique) Dans ces trois derniers cas, les modifications de l’image-test c’est à dire le degré de déviation de l’image visuelle par rapport à l’objet donnera le degré de dysfonction des centres régulateurs, et proportionnellement, le gain que pourra obtenir le sujet par la CPS. Il est à signaler que le sujet peut réagir par excès à une certaine image géométrique, puis par défaut à la même image géométrique, selon que l’on change la nature de l’excitant. Toutes ces variations très sensibles de la fonction visuelle aux différents excitants sont significatives des difficultés du sujet à s’adapter à l’environnement, non seulement au niveau de la vie de relation mais aussi au niveau des deux autres vies. Ainsi, pour Georges QUERTANT, l’interprétation des tests, tenant compte des lois de réflexologie qui régissent tout l’organisme, permet une connaissance du fonctionnement des trois vies : sensori-motrice, neuro-végétative et psychique et explique aussi l’origine des troubles nerveux fonctionnels du sujet. Le taux de dysfonction ou « nervosisme », inadaptation mineure sans substratum organique, étant fixé, il
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