COMPRENDRE LA METHODE QUERTANT
(reprise d'un article de bio-contact)

 

S’appuyant sur le lien étroit existant entre l’œil et le cerveau, le Français Georges Quertant a mis au point une technique permettant de mesurer, dépister et éliminer les troubles fonctionnels d’origine nerveuse, déclarés ou latents.

Fruit de 25 années de recherches et d’expérimentations, fondée sur des tests et exercices volontaires de vision, cette méthode scientifique est aussi appelée Culture Psycho-Sensorielle (CPS) ou Méthode Quertant ; elle participe aussi au développement de l’ensemble des facultés intellectuelles et nerveuses, chez l’enfant et l’adulte.
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LE ROLE DU SYSTEME NERVEUX

Pour bien comprendre cette technique, intéressons-nous un instant au fonctionnement du cerveau. Nous pouvons schématiquement diviser le cerveau en deux parties :

1. La partie haute appelée Néo cortex est responsable de nos activités mentales supérieures telles que prévoir, anticiper, symboliser, réfléchir, décider etc… C’est la partie dite consciente et volontaire.

2. La base du cerveau appelée mésendiencéphale est composée d’un grand nombre de centres nerveux régulateurs (hypothalamus*,hypophyse**….)
C’est la partie inconsciente et involontaire.

Nous n’avons pas besoin de penser pour que ces centres fonctionnent bien ou mal : ils sont automatiques !

Comme toute horloge mécanique ou biologique, les centres régulateurs peuvent se dérégler, dès la naissance (par prédisposition héréditaire) ou en cours de vie par l’accumulation de stress, de surmenage ou à la suite de traumatismes.
Leur dérèglement peut entraîner une multitude de dysfonctionnements, créant ainsi de la confusion et des désordres grands consommateurs d’énergie, alors que les organes sont parfaitement sains et bien conformés.

Ces centres de très haute précision ont pour mission de centraliser, activer et filtrer l’énergie nerveuse et d’assurer ainsi comme l’a démontré Georges Quertant, le contrôle de nos trois modes de vie ou (systèmes) : vie de relation, vie végétative, vie psychique.

a) La vie de relation ou vie sensorielle (système cérébro spinal) :
Elle concerne notre relation avec le monde extérieur par l’intermédiaire des organes des sens : vision, audition, phonation, tact, olfaction..
Les organes sensoriels captent toutes les vibrations (lumière, chaleur, son…)
et les transforment en énergie nerveuse.
Si la base du cerveau ne fonctionne pas correctement, de nombreux troubles sensoriels peuvent faire leur apparition :
strabisme, dyslexie, bégaiement ,excès de sensibilité au bruit, à la lumière…


b) La vie neurovégétative (système nerveux autonome) :
La vie végétative est régulée par le système nerveux autonome (sympathique et parasympathique). Elle concerne essentiellement la digestion, la circulation sanguine, les sécrétions hormonale, la thermorégulation***…
La perturbation des centres régulateurs peut entraîner de nombreux troubles neurovégétatifs :
céphalées, insomnies, somnolences, fatigue au réveil, boulimie, inappétence, aérophagie, énurésie, spasmophilie, troubles sexuels, allergies…


c) La vie psychique :
Le bon fonctionnement de la partie haute du cerveau (néo cortex) est conditionné par le bon fonctionnement de la partie basse du cerveau.
Nos aptitudes mentales, psychologiques, intellectuelles fonctionnent de manière optimale lorsque toutes les zones supérieures du cerveau reçoivent une énergie nerveuse adéquate. En d’autres termes, le sommet accomplit le maximum si la base joue bien son rôle d’activateur.
Si ce n’est pas le cas, les activités “supérieures” sont perturbées par
un manque de vigilance, de concentration, de mémoire…
Autant de difficultés rencontrées par la majorité des enfants en échec scolaire. La liste est longue des troubles qui se manifestent et échappent au contrôle volontaire de la personne, quand les centres régulateurs tournent à vide ou s’emballent :
instabilité caractérielle, angoisse, phobies, obsessions, timidité, irritabilité, paresse, manque de volonté…

 

L'OEIL, CE PROLONGEMENT DU CERVEAU

Le dérèglement des centres régulateurs de la base du cerveau est-il mesurable ? Indiscutablement oui, et de manière totalement scientifique et objective, grâce aux techniques mises au point par Georges Quertant (1894 – 1964). Ce chercheur français a mis en évidence, il y a plus d’un demi-siècle, le lien étroit entre le bon fonctionnement de la vision (binoculaire et simultanée (1) ) et le bon fonctionnement du système nerveux.
Une approche que confirment et renforcent les plus récentes découvertes de la neurophysiologie. Il est maintenant admis que l’œil est un véritable prolongement du cerveau. Une sentinelle avancée vers le monde extérieur.

Après études sur la biomécanique et différentes mesures de l’activité des organes sensoriels (réalisées avec des appareils détecteurs, amplificateurs et enregistreurs), Georges Quertant est parti du fait que seul l’œil accomplissait des mouvements de très faible amplitude (de 1cm à 0,008 mm).
Seuls ces mouvements, à peine perceptibles, sont de fidèles traducteurs de l’activité nerveuse et peuvent être utilisés comme correcteur de la transmission d’énergie nerveuse et donc contribuer à la “rééducation” du système nerveux.
Si les mouvements oculaires (mouvements de vergence) sont perturbés par des « micro- baisses » ou des « micro –hausses » du débit d’énergie nerveuse, cela signifie qu’à la source, les centres régulateurs du cerveau, responsables de ces perturbations, sont déréglés.
Par l’intermédiaire de la fonction visuelle il est donc possible d’avoir accès à des informations précises sur la manière dont est régulée notre vie sensorielle, neurovégétative et psychique.
Encore faut-il disposer d’instruments de mesure de ces perturbations.


LE BILAN - LES APPAREILS

Ces appareils, Georges Quertant les a réalisés à partir du diploscope de Rémy (2).
Il s’agit d’appareils d’optiques qu’il a modifié pour permettre de mesurer près de
6 000 mouvements de l’œil.
La personne à examiner se trouve face à des images géométriques organisées selon certaines lois physiques et mathématiques :
notamment les lois de cristallisation de la matière ou lois d’Haüy (3).
Les formes et combinaisons géométriques utilisées, et les composants de ces images (couleurs spectrales, couleurs pigmentaires, noir sur blanc…) constituent autant d’excitants naturels de la cellule nerveuse. Excitants qui sont au cerveau ce que l’air est aux poumons.

Si lors du bilan, le sujet voit et décrit ces images-tests dans leur réalité objective,
on peut considérer que son système nerveux est en parfait état de marche.
En revanche, si certaines figures se déforment, fusionnent, ou disparaissent de sa vue au bout de quelques secondes ou minutes, cela signifie que l’information entrée par la rétine a été déformée en chemin avant son arrivée au cortex occipital
(là où se forme l’image visuelle) . Il y a donc bien, dans ce cas, anomalie du débit et de la transmission de l’énergie nerveuse.
Ces “caprices” de la fonction visuelle, par réaction exagérée ou insuffisante du système nerveux aux différentes combinaisons géométriques et différents excitants, mettent en évidence les difficultés que le sujet peut avoir à s’adapter à l’environnement.
Il s’agira ensuite d’interpréter les tests pour déterminer le taux de nervosisme (4) dont il est atteint.
Sans poser de questions, le praticien de la méthode Quertant peut dès lors décrire, dans le détail, les problèmes digestifs, les insomnies, les troubles du caractère, etc. dont souffre
la personne qu’il vient de soumettre aux tests.

Cette démonstration n’a rien de surnaturel. Elle confirme que nos trois modes de vie ou systèmes (sensoriel, neurovégétatif, psychique) sont parfaitement reliés entre eux, grâce au système nerveux.
Si la méthode de Georges Quertant apporte ainsi au sujet une explication, tant espérée, sur l’origine de ses difficultés, elle lui offre surtout le moyen de les supprimer.

 

LA REEDUCATION : UNE VERITABLE MICRO-GYMNASTIQUE

Après détection des erreurs du débit d’énergie nerveuse par excès ou par défaut (hyper ou hypo-réaction), la phase éducative de CPS (training) va consister à faire exécuter au sujet, sur les mêmes appareils, des mouvements oculaires volontaires qui vont corriger en amont le mauvais fonctionnement des centres autorégulateurs.
La CPS est aujourd’hui la seule méthode cybernétique (en agissant de façon volontaire sur l’effet, on modifie la cause) appliquée à la neurophysiologie.
Ainsi, plus le sujet progresse dans le training, plus le fonctionnement des centres régulateurs de la base de son cerveau s’améliore. Chaque fois qu’il sera capable de voir une image-test, pendant une demi-heure sans qu’elle se déforme, des tests plus difficiles (à partir d’autres formes géométriques et couleurs naturelles) lui seront proposés.

Selon les appareils utilisés, la CPS concernera :

1. la vision de loin et agira sur la régulation du tonus musculaire (douleurs, problèmes de posture), la sensibilité à l’environnement (bruit, lumière)
2. la vision intermédiaire et agira sur le système neurovégétatif (problèmes digestifs, hormonaux etc …)
3. la vision de près et agira sur l’hypothalamus et le système réticulaire
(anxiété, problèmes de sommeil, dépression etc …)


Le training est au système nerveux ce que la culture physique est au système musculaire : une véritable micro gymnastique qui se met en œuvre graduellement et qui fait appel à la musculature oculaire (16 paires de muscles eux-mêmes commandés par 16 paires de nerfs, eux mêmes commandés par 18 centres pairs de la base du cerveau et un centre impair, l’hypophyse).
 

RESULTATS

Les symptômes sont toujours issus de la rencontre de plusieurs facteurs, la plupart des troubles fonctionnels ont le facteur nerveux comme cause première de leur déclenchement.
C'est ce qui amène qu'au fur et à mesure que le sujet réalise des tests de plus en plus difficiles, les troubles fonctionnels dont il souffre diminuent d’intensité et s’espacent jusqu’à disparaître complètement dans plus de 90% des cas.
La CPS a atteint son but lorsque le sujet voit spontanément et définitivement la cinquantaine d’images tests qui lui sont proposées. Dès lors la volonté n’a plus à intervenir puisque les automatismes régulateurs sont correctement en place et les réactions nerveuses proportionnelles aux efforts demandés. C’est un retour ou un accès à un fonctionnement normal.Ce qui explique qu’il n’y ait pas de troubles secondaires, ni de transformation de symptômes.

Le training s’effectue à raison de deux séances d’une demi-heure par semaine, durant une période moyenne comprise entre 15 et 36 mois. Des efforts qui en valent la peine puisque les résultats sont acquis en profondeur (si le training est mené jusqu’à son terme).
Il est important de souligner qu'un individu ayant retouvé son équilibre nerveux peut ainsi exploiter son plein potentiel intellectuel. Plus qu’une thérapie, la méthode Quertant est une véritable “pédagogie nerveuse” qui donne au système nerveux les moyens de créer, stabiliser et maintenir son propre équilibre.

 

*Centre nerveux impliqué dans la régulation de la vie végétative et des états émotionnels et affectifs.
**Glande impliquée dans le contrôle hormonal.
***Mécanisme physiologique qui maintient constante la température interne de l’homme.

1.Vision binoculaire :les deux yeux voient le même objet. Vison simultanée : les deux yeux voient chacun un objet différent.
2.Le diploscope,appareil qui a beaucoup apporté à l’ophtalmologie a été inventé par le docteur Albert Rémy.
3.René-Just Haüy (1743-1822) est un minéralogiste,membre de l’académie des sciences,et créateur de la cristallographie.
4.Nervosisme : ensemble de troubles strictement fonctionnels d’origine nerveuse,alors que les organes sont sains et parfaitement constitués.

 

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